L’« aide médicale à mourir » au Québec : un « homicide » donc « inconstitutionnelle » – Objections majeures des opposants
QUÉBEC, le 25 sept. 2013 /CNW Telbec/ – « L’aide médicale à mourir est un homicide », « un projet de loi inconstitutionnelle », les objections majeures au projet de loi 52 sur les « soins de fin de vie » sont nombreuses selon les mémoires présentés par Le Collectif de médecins du Refus médical de l’euthanasie (Le Collectif) et le réseau citoyen Vivre dans la Dignité (VDD) lors de leurs audiences devant la Commission parlementaire de la santé et des services sociaux. Ces deux documents sont maintenant disponibles sur les sites Web :
www.refusmedical.blogspot.ca et www.vivredignite.blogspot.ca.
On peut également retrouver sur le site Web de VDD les résultats d’un sondage IPSOS qui démontre, entre autres, que seulement 33 % des Québécois et Québécoises saisissent réellement la nature de l’aide médicale à mourir :
Sondage IPSOS – Vivre dans la dignité
Le Dr Marc Beauchamp, président du conseil d’administration de VDD et le Dr Catherine Ferrier du Collectif dénoncent la confusion générée par ce terme : « l’aide médicale à mourir est de l’euthanasie, un homicide selon le code criminel canadien. Il faudra chercher longtemps pour trouver suffisamment de médecins québécois prêts à franchir cet interdit historique. En fait, plusieurs d’entre-nous sommes prêts à nous tourner vers les tribunaux si la loi 52 devient réalité ».
Cette invitation est l’une des nombreuses observations lancées depuis les dernières heures par ces deux groupes au cœur de l’opposition à l’euthanasie au Québec. Voici quelques extraits de leurs mémoires respectifs :
Mémoire du Collectif de médecins du refus médical de l’euthanasie, présenté par les Drs Catherine Ferrier, Serge Daneault et François Primeau.
« Si, d’entrée de jeu, nous avons été heureux de constater la place importante accordée aux soins palliatifs par le projet de loi 52, nous avons vite déchanté en constatant que le législateur avait dénaturé les soins palliatifs en y intégrant l’aide médicale à mourir – un euphémisme utilisé pour cacher la réalité mortifère de l’euthanasie. » p. 2
« Nous soutenons que ce n’est pas le rôle de l’État d’organiser la mise à mort de citoyens et citoyennes qui veulent en finir. Pareille éventualité contredit les grandes valeurs québécoises de solidarité et d’égalité. » p. 10
« Ce geste ne saurait être qualifié de « soin » puisqu’il contredit les principes éthiques fondamentaux de la pratique médicale. » p. 11
Mémoire de Vivre dans la dignité, présenté par le Dr Marc Beauchamp et Me Michel Racicot.
« Historiquement, la seule exception à cet interdit (un citoyen ne peut pas en tuer un autre), qui a toujours fait consensus, a été la peine de mort, qui est aujourd’hui proscrite dans notre pays, et ce en dépit devons-nous rappeler, de multiples sondages qui ont démontré régulièrement le désir de la majorité de la population à la légaliser (environ 60-70 % d’approbation). Pourquoi la peine de mort demeure-t-elle interdite malgré le désir répété de la population de la réintroduire ? Serait-ce une trahison de la démocratie? Non. » p. 4
« Si le suicide assisté ne peut être qualifié de soins alors qu’il implique aussi l’intervention d’un médecin, comment justifier que l’aide médicale à mourir et la sédation palliative terminale (avec intention de donner la mort) soient qualifiés de soins? » p .21
« Les membres de l’Assemblée nationale ne peuvent, en conscience, appuyer ce projet de loi qui, malgré ses belles promesses, ne résoudra aucunement le problème de la souffrance, et qui assurément portera atteinte à la sécurité des plus vulnérables et à l’intégrité des milliers de personnes travaillant dans les soins de santé, dont les médecins. » p. 25
Source : Le Collectif de médecins du Refus médical de l’euthanasie et le réseau citoyen Vivre dans la Dignité.
Suivez-nous sur Twitter au @collectifmed et @vivredignite
SOURCE: Collectif de médecins du refus médical de l’euthanasie
Renseignements :
Pour informations supplémentaires ou pour organiser une entrevue avec l’un ou l’autre des porte-parole, veuillez contacter :
Christian Ahuet
Massy Forget Langlois relations publiques
[email protected]
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