L’insistance du gouvernement du Québec pour que les hôpitaux euthanasient les gens dans les unités de soins palliatifs entre en contradiction avec le code de déontologie  des médecins, qui ont l’obligation de fournir les meilleurs soins médicaux pour leurs patients. L’euthanasie ne répond pas aux normes des meilleurs soins médicaux pour les personnes qui sont en fin de vie et nécessitent des soins palliatifs . Malgré la loi du Québec et plus récemment la loi canadienne , aucun médecin n’a l’obligation de pratiquer l’euthanasie ou le suicide assisté . Par contre, la Loi québécoise requiert du médecin traitant qui reçoit une demande d’aide médicale à mourir et qui s’y objecte pour des raisons personnelles, réfère la demande au directeur medical de l’établissement. Néanmoins, la loi du Québec et le loi fédérale sont contestées devant la Cour supérieure du Québec par le docteur Paul Saba. Il est à noter que l’Association Médicale Mondiale conseille aux médecins de refuser activement de se conformer à l’euthanasie ou des lois d’assistance au suicide même dans les pays où des lois ont été adoptées .
Dr Paul Saba, qui conteste à la fois la Loi québécoise et la loi canadienne sur l’euthanasie, déclare que l’euthanasie et le suicide assisté sont dangereux et entraîneront la perte inutile de vies pour certaines personnes qui pourraient avoir plusieurs années à vivre . Les unités de soins palliatifs sont des endroits où seulement la palliation doit être pratiquée . Les patients ont le droit d’ être protégés et non poussés à mettre fin prématurément à leur vie. Le gouvernement du Québec agit  dangereusement dans la transformation des unités de soins palliatifs en centres d’euthanasie. Même la loi québécoise reconnaît une distinction entre les soins palliatifs et l’euthanasie. Les gens qui veulent vivre leur vie jusqu’à la fin dans la dignité, entourées de leurs proches, méritent le respect et le soutien offert par les unités de soins palliatifs . Ils ont le droit de ne pas vivre dans la peur d’être tuées prématurément par une injection létale . Les médecins ont également le droit de prendre soin de leurs patients selon les normes les plus élevées de soins médicaux, qui incluent les soins palliatifs et non l’euthanasie .
Dr Saba s’interroge sur les véritables motivations des gouvernements québécois et canadien lorsqu’ils font la promotion de l’euthanasie. Est-ce que la vraie raison découle d’une carence en soins de santé pour les citoyens, y compris le manque de soins palliatifs pour ceux qui sont vraiment en fin de vie ? Est-ce que le gouvernement du Québec crée un faux débat pour exiger un accès plus rapide à l’euthanasie lorsque les Québécois n’ont pas accès à des services essentiels comme les médecins de famille , le dépistage du cancer et la chirurgie du cancer? Actuellement, 52 % des Montréalais n’ont pas access aux chirurgies pour le cancer dans les 4 semaines mandatées par le gouvernement . 900 lits seront fermés dans les hôpitaux cet été . Est-ce que le gouvernement utilise l’euthanasie comme un moyen de libérer plus de lits ? Cela va à l’encontre de la volonté des Canadiens, comme le révèle  un récent sondage d’ Angus Reid (1er avril 2016) . Le sondage révèle que la majorité des Canadiens s’oppose à l’aide médicale à mourir (AMM) et l’euthanasie en raison d’un manque de soins médicaux.

 

  • Les Canadiens s’opposent à l’AMM parce que « le coût pour traiter un patient est très élevé (79%) »
  • « Un patient n’a aucun espoir quant à son futur et sa vie n’a plus de signification (69%) »
  • « une personne peut être affligée de plusieurs conditions médicales et bouleversée par la situation » (64%)
  • « et il appert que le traitement d’une personne soit un lourd fardeau pour sa famille « (74%)

Une faible minorité, soit 55% des gens, est en faveur de l’AMM « parce que les Canadiens sont incapables d’obtenir accès à des soins de santé pour traiter leurs douleurs et souffrances.
« Ceci révèle que les Canadiens souhaitent avoir des bons soins de santé et non l’euthanasie comme solution au manque de soins médicaux », a declare le Dr. Saba, médecin de famille, lors du rassemblement devant la colline parlementaire: « Plusieurs Canadiens attendent longtemps pour avoir accès à un médecin de famille, à des spécialistes, à des tests de dépistage et des traitements. L’accès par les Canadiens à des soins de première ligne et des soins spécialisés est le pre parmi celui de 11 pays comparables »

Selon Mes Dominique Talarico et Natalia Manole, qui représentent le Dr Paul Saba dans sa lutte contre l’euthanasie, « Devant l’absence de soins appropriés, il est impossible de donner un consentement «libre et éclairé» au suicide assisté. Sans accès aux soins de qualité, la personne pourrait mettre fin à sa vie prématurément.