MONTRÉAL, le 12 sept. 2013 /CNW Telbec/ – M. Tom Mortier, professeur de chimie au Leuven University College en Belgique, a dénoncé la loi sur l’euthanasie lors d’une conférence de presse à Montréal. Le 20 avril 2012, il avait appris par l’hôpital sans préavis que sa mère de 64 ans avait été euthanasiée la journée précédente par une injection létale à l’hôpital de Vrije Universiteit Brussel (the Free University of Brussels). Sa mère ne souffrait pas d’une maladie incurable comme un cancer ou une maladie neurodégénérative telle que la maladie de Lou Gehrig. Elle souffrait d’une dépression chronique. La mort par l’euthanasie a été réalisée par un oncologue sur la recommandation d’un seul psychiatre. D’autres psychiatres
n’étaient pas d’accord avec le pronostic de son état ou aient acceptés à sa demande. La famille et les petits enfants furent bouleversés par le décès. Il faut noter que Mme Lieve De Troyer, professeur à la retraite avant son décès, aimait les voyages. Elle avait vécu des stress importants dans le passé : elle était devenue veuve suite au suicide de son époux, mais elle avait développé une relation satisfaisante avec un homme jusqu’à une rupture récente qui a précipité une dépression.
Le professeur Tom Mortier a expliqué que sa mère et sa famille ne sont pas les seules victimes d’une loi qui a élargi l’accès à l’euthanasie à des citoyens souffrants non seulement de maladies avec une issue fatale mais aussi à ceux affectés d’un état dépressif, d’une perte de mémoire, et des maladies appréhendées. Actuellement, devant le Sénat belge, une loi prévoit élargir l’accès à l’euthanasie pour les enfants handicapés et les personnes en perte d’autonomie. Le docteur Paul Saba, de la Coalition des médecins pour la justice sociale dénonce non seulement les pays et les états aux États-Unis qui pratiquent l’euthanasie, mais aussi le gouvernement du Québec qui est en train de promouvoir un projet de loi 52 qui a beaucoup de similitudes avec la loi belge. «Toutes les sociétés qui permettent l’euthanasie font la promotion de la mort, et les balises protectrices montrent régulièrement des ratés. Les études internationales démontrent que le consentement éclairé n’est pas toujours respecté, le système de consignation des cas montre des failles et les patients souffrant de problèmes de santé mentale ne reçoivent pas les traitements psychiatriques qui seraient indiqués. » En fait, selon le docteur Paul Saba, le Québec est en train de promouvoir l’euthanasie comme un traitement à rabais, au détriment du véritable problème qui est le sous-financement des soins palliatifs qui sont accessibles à environ 20% seulement de la population. Malheureusement, le 80% des patients qui auraient besoin de soins palliatifs n’ont plus la force de revendiquer des investissements additionnels qui pourraient leur permettre de terminer leur vie dans la dignité et la sérénité.
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